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La Table de Clotilde

24 décembre 2010

La table de Clotilde de Janvier 2010

Les lendemains de fêtes qui appellent la diète ne dissuadèrent pas nos copines de dîner à « L’Absinthe », ce vendredi 8 janvier.

Malgré un froid glacial qui figeait la capitale, quelques vingt-et-une personnes – un chiffre qui suit le record enregistré en septembre - honorèrent de leur présence la table de Clotilde ; toutes saluèrent ardemment le retour parmi nous, après une éclipse tourmentée, de notre grande dame organisatrice. C’est beau de te savoir ici, Clotilde, dans cette famille qui est tienne.

Trois nouvelles têtes franciliennes s’initiaient aux us et coutumes de notre rencontre mensuelle : Laure, très classe en son costume gris avec une touche victorienne ; Jacqueline en blonde bouclée qui gagnera de l’assurance sur soi à nous fréquenter ; Lisa, brune à cheveux courts et yeux charbonneux, avait harmonisé fard à paupière et corsage couleur eau verte. Nous espérons les revoir toutes trois et leur avons dit la bienvenue.

Haut noir et jupe rose légère, Jacqueline Jolie n’attendait pas que les plats fussent servis pour diffuser sa bonne humeur communicative à l’assemblée.

Sophya, en ensemble gris souris, évoquait divers ustensiles de plaisirs transgressifs telles cravaches ou maîtresses. En tailleur gris chiné, -jupe à godets et veste cintrée à manches volantées-,

Marie-Pierre 75 disait sa joie de bientôt assister à deux prestations scéniques d’Amanda Lear (oui, l’égérie de Dali dans sa jeunesse et plus tard reine du disco) .

Nicole, au visage si féminin maquillé en une discrétion savante, avait paré son cou d’un splendide collier.

Kim abandonnait verre et fourchette et se refaisait une beauté, peignant ses lèvres d’un pinceau habile.

Venue de Normandie, Lydie coiffée superbement offrait à ses oreilles et à notre vue, de magnifiques pendentifs d’argent ciselé.

Copine en danger en un quotidien hostile, menacée par des voisins abrutis et violents, Monique, après une année de silence et d’hésitations, nous revenait : le jazz, me confia-t-elle, l’aidait à tenir –nul doute que cette copine, confrontée à la bêtise et au chantage, connut la rage de survivre… La revoir enfin me fut un soulagement

Marie, que nous savons par ailleurs passionnée de théâtre, de costumes et de l’histoire du costume, avait fait le voyage depuis Evian. Arrivant de Belgique,

Katana livrait ses bons mots de dérision, qui est la politesse de la lucidité. 

Elodie 29 ne tarissait pas en anecdotes joyeuses depuis que la veille, acceptée par sa directrice, elle travaille désormais en femme sur son lieu habituel de travail. C’était une victoire qu’il convenait d’arroser et qui le fut d’un sage et sec petit vin blanc.

Aux salades composées succédaient les plats chauds ; chaque copine avançait dans cette soirée conviviale avec la joie simple d’être ensemble.

Appréciée autant pour sa gouaille que pour sa générosité, Malou-Jonquille avait l’après-midi brushisé sa chevelure geai à reflets d’acier : elle faisait à présent circuler de table en table son téléphone mobile allumé, sur lequel chaque convive apportait, en direct et malgré l’ambiance bruyante de voix et de cliquetis de couverts, un bref encouragement à Jennifer 75b, qui nous était absente puisque hospitalisée pour avoir fait ce périlleux saut de l’ange si nécessaire à son bonheur.

Jeanine signalait sa présence de lointaine banlieue.

Géraldine s’était apprêtée pour sa nuit libertine en tenue adéquate avec corsage léopard sur courte jupe, donc pratique.

Corinne se montrait moins sociologue que pleine participante parfaitement intégrée à la chaleureuse veillée. En longue robe noire avec col de plumes et fine trame transparente sur poitrine et avant-bras,

Agnès, notre grande dame brune, avait, profil aquilin, un je-ne-sais-quoi d’aigle noir… Plus que longiligne, taille de mannequin,

Karine woman ondulait, serpentine, avec chemisier rose et longue jupe noire ; un foulard blanc à motifs noirs calmait ses nerveuses mains.

Vestige de fêtes passées, une guirlande électrique pointillait encore de ses ampoules jaunes les murs rouges du restaurant. Les tasses à café étaient reposées, vides, sur leurs soucoupes. On se levait, on quittait sa table. La réunion s’achevait.

Chacune, dehors, s’engouffra dans le froid glacial pour retrouver son toit, ou prolonger la nuit en club ou en brasserie. Rendez-vous fut pris pour le vendredi 12 février.
Krissie

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24 décembre 2010

Tous les mois un moment de plaisir divin

Oui, retrouver mes amies tous les mois, rythme mon existence. Ces rencontres très conviviales sont comme un moment de Paradis, une visite dans un monde merveilleux...

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Clotilde

Et mon amie Krissie s'en fait la narratrice... Profitons de ses récits.

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La Table de Clotilde
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