La table de Clotilde de Janvier 2010
Les lendemains de fêtes qui appellent la diète ne dissuadèrent pas nos copines de dîner à « L’Absinthe », ce vendredi 8 janvier.
Trois nouvelles têtes franciliennes s’initiaient aux us et coutumes de notre rencontre mensuelle : Laure, très classe en son costume gris avec une touche victorienne ; Jacqueline en blonde bouclée qui gagnera de l’assurance sur soi à nous fréquenter ; Lisa, brune à cheveux courts et yeux charbonneux, avait harmonisé fard à paupière et corsage couleur eau verte. Nous espérons les revoir toutes trois et leur avons dit la bienvenue.
Marie-Pierre 75 disait sa joie de bientôt assister à deux prestations scéniques d’Amanda Lear (oui, l’égérie de Dali dans sa jeunesse et plus tard reine du disco) .
Nicole, au visage si féminin maquillé en une discrétion savante, avait paré son cou d’un splendide collier.
Kim abandonnait verre et fourchette et se refaisait une beauté, peignant ses lèvres d’un pinceau habile.
Copine en danger en un quotidien hostile, menacée par des voisins abrutis et violents, Monique, après une année de silence et d’hésitations, nous revenait : le jazz, me confia-t-elle, l’aidait à tenir –nul doute que cette copine, confrontée à la bêtise et au chantage, connut la rage de survivre… La revoir enfin me fut un soulagement
Marie, que nous savons par ailleurs passionnée de théâtre, de costumes et de l’histoire du costume, avait fait le voyage depuis Evian. Arrivant de Belgique,
Elodie 29 ne tarissait pas en anecdotes joyeuses depuis que la veille, acceptée par sa directrice, elle travaille désormais en femme sur son lieu habituel de travail. C’était une victoire qu’il convenait d’arroser et qui le fut d’un sage et sec petit vin blanc.
Aux salades composées succédaient les plats chauds ; chaque copine avançait dans cette soirée conviviale avec la joie simple d’être ensemble.
Jeanine signalait sa présence de lointaine banlieue.
Géraldine s’était apprêtée pour sa nuit libertine en tenue adéquate avec corsage léopard sur courte jupe, donc pratique.
Corinne se montrait moins sociologue que pleine participante parfaitement intégrée à la chaleureuse veillée. En longue robe noire avec col de plumes et fine trame transparente sur poitrine et avant-bras,
Karine woman ondulait, serpentine, avec chemisier rose et longue jupe noire ; un foulard blanc à motifs noirs calmait ses nerveuses mains.
Chacune, dehors, s’engouffra dans le froid glacial pour retrouver son toit, ou prolonger la nuit en club ou en brasserie. Rendez-vous fut pris pour le vendredi 12 février.
Krissie